top of page

Extraits du spectacle enregistrés en répétition le 23.04.15 à Serquigny

Spectacle de l'ensemble Mnémosyne

 

Ce spectacle comprend essentiellement des pièces du recueil d'airs imprimé par Ballard en 1658, ainsi que quelques airs anciens de Michel Lambert et un extrait du ballet d'Alcidiane.

 

Sur Marie Mancini

CHANTELAUZE, Louis XIV et Marie Mancini, d'après de nouveaux documents, Paris, Didier, 1880.

 

 

L’année 1658 ou les folles amoures de Louis XIV et

Marie Mancini

 

 

 

Nous sommes en 1658, Christophe Ballard vient de faire paraître son livre d’airs sérieux. La même année, Louis XIV s’éprend un peu plus de la jeune Marie Mancini. Et, lorsqu’au siège de Dunkerque le roi manque de passer, Marie pleure à son chevet. Quelques temps plus tard, on retrouve un Louis XIV amoureux de la jeune Marie Mancini d’un an sa cadette. Cette tendre relation qui éclate au grand jour remonte à plusieurs années. Depuis le Ballet de Psyché en 1656 où cette dernière incarne le rôle d’une nymphe dans un costume couleur chaire accompagnant le roi en Printemps amoureux, ils ne cessent de paraître ensemble sur la scène du spectacle de cour et sont tous deux pétris des airs précieux du temps qui se chantaient à la cour.

 

 

Pour Mademoiselle Mancini, representant une Nymphe.

 

Croyez qu’en agrément nulle ne vous seconde ;

Que vous estes parfaite & de corps & d’esprit !

Au moins ne sçai-je pas de Nymphes dans le monde,

Qui n’en crût de bon cœur les gens qui vous l’ont dit.

 

Amour témoigne bien par de visibles marques,

Qu’il médite pour vous des projets glorieux :

Et ce puissant Vainqueur des Dieux & des Monarques,

Ne fit jamais ailleurs ce qu’il fait dans vos yeux.

 

Donnez à quelques-uns des regards favorables,

Et ne leur fermez pas l’oreille au Nom de Dieu :

Les plaintes qu’on vous fait sont fort considerables ;

Jointes à des soûpirs qui partent de bon lieu.

 

Que les Nymphes sans vous fassent mille querelles,

Au fait de la Beauté qui trouble leurs esprits ;

Que sur la presseance elles soient mal entr’elles,

Laissez leur la dispute, & gardez-en le prix.

 

 

Mais avant l’aube de l’année 1659, à l’heure où se donne le Ballet d’Alcidiane, la politique met fin à la passion du jeune roi qui lui préfère la raison d’Etat, raison qui lui fait repousser l’intrépide Marie Mancini que son oncle Mazarin enverra épouser Lorenzo Colonna un aristocrate italien en 1661.

 

Au fil des écrits de Marie Mancini, des lettres de Mazarin, vous redécouvrirez les témoignages de cet amour passionné sacrifié à la raison d’Etat.

 

bottom of page